Pour lutter contre les pratiques de travail dissimulé et les fraudes au détachement, les pouvoirs publics ont considérablement renforcé ces dernières années les obligations et les sanctions à l’égard des employeurs contrevenants.

Le donneur d’ordre…

  • est solidairement responsable des infractions commises par un sous-traitant.
  • doit exercer un devoir de vigilance contre tout travail dissimulé dans la conduite de ses activités.
  • doit, avant l’exécution d’un contrat, procéder à la vérification auprès des co-contractants établis à l’étranger la déclaration préalable de détachement

Les entreprises dont l’activité implique le recours à des opérateurs sous-traitants s’exposent ainsi à un risque juridique et pénal toujours plus élevé. En cas de défaut de vigilance quant à la régularité du personnel des prestataires, le donneur d’ordre risque des sanctions très lourdes, qui peuvent mettre en péril son entreprise.

  • Jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende pour le dirigeant de l’entreprise en cas de recours au travail dissimulé
  • Jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 15 000 € d’amende par personne pour l’emploi irrégulier d’opérateurs étrangers
  • Une amende maximale de 500 000 € pour fraude au détachement
  • Des sanctions administratives potentiellement lourdes de conséquences : fermetures administratives, exclusion de marchés publics, remboursement d’aides publiques…